Robert Badinter intron au Panthéon : hommage à l abolition de la peine de mort et à l État de droit
Panthéonisation de Robert Badinter et cadre symbolique
Le cercueil portant le nom de Robert Badinter a été accueilli au Panthéon lors d une cérémonie qui a valorisé les Lumières et les principes de l État de droit, en cohérence avec la date associée à l adoption de la loi de 1981 portant abolition de la peine de mort.
Un héritage et des combats pour l État de droit
Lors de son allocution, le président Emmanuel Macron a indiqué que Robert Badinter entre au Panthéon pour accompagner des combats essentiels et inachevés, notamment l abolition universelle de la peine de mort, la lutte contre l antisémite et les discours de haine, et la défense de l État de droit. Il a exprimé l engagement de poursuivre ce combat jusqu à son aboutissement universel.
Vandalisme et réactions
Quelques heures avant le transfert du corps, des tags sur la tombe de Badinter au cimetière de Bagneux ont été signalés. Des inscriptions peintes en bleu auraient visé ses engagements contre la peine de mort et pour la dépénalisation de l homosexualité. La tombe a été rapidement nettoyée et des policiers étaient présents sur place. Emmanuel Macron a dénoncé ce dérapage et a rappelé l importance de préserver la mémoire de Badinter.
Déroulement de la cérémonie au Panthéon
La cinquième panthéonisation sous le mandat actuel s est faite dans un contexte politique tendu. À 17 h, le cercueil a été transporté vers la nef du Panthéon pour une cérémonie d environ une heure, suivant le parcours traditionnel depuis la rue Soufflot.
Messages et temps forts
La cérémonie a mis en avant Badinter comme incarnation de l État de droit et de la justice sans recours à la peine de mort, présentée comme un saut civilisationnel majeur pour l histoire de la justice française. Un conseiller du président a rappelé ce point central.
Plusieurs prestations artistiques ont ponctué l événement, notamment une intervention de Julien Clerc dédiée à la lutte pour l abolition et des lectures de textes, dont des plaidoiries de Badinter. Elisabeth Badinter, épouse de l ancien ministre, a aussi participé à l organisation du programme.
Lecture et correspondances du passé
Le programme a aussi prévu la lecture d un texte de Victor Hugo par le comédien Guillaume Gallienne, en écho au combat mené par Badinter. Le souvenir de son plaidoyer à l Assemblée nationale en 1981 a été évoqué pour rappeler l enjeu politique et juridique de l époque>.
Conclusion et empreinte durable
La cérémonie a insisté sur l objectif d une justice française qui ne tue plus et a renouvelé l héritage de Badinter en tant qu artisan d une réforme majeure et figure clé de l État de droit dans l histoire contemporaine.
