Nouveau procès à Paris pour dix prévenus soupçonnés de cyberharcèlement visant Brigitte Macron
Un nouveau procès pour cyberharcèlement visant Brigitte Macron
En France, une procédure engagée contre dix prévenus se poursuit dans le cadre d accusations de cyberharcèlement visant Brigitte Macron. Cette action judiciaire, associée à une plainte déposée aux États-Unis, survient après quatre années de polémiques et de rumeurs largement relayées par des réseaux complotistes et d extrême droite.
Profil des prévenus et éléments du dossier
Huit hommes et deux femmes, âgés de 41 à 60 ans, seraient soupçonnés d avoir tenu à l égard de Brigitte Macron des propos hostiles sur son genre ou sa sexualité, et d avoir assimilé son écart d âge avec son mari à de la pédophilie, selon le parquet de Paris.
Plusieurs des prévenus auraient relayé des publications de Candace Owens, influenceuse américaine suivie par des millions sur les réseaux, notamment une série intitulée Becoming Brigitte et une Une détournée du Time présentant Brigitte Macron comme homme de l année, accompagnée d un commentaire favorable.
Des publications et un contexte de diffusion
Dans une autre publication, l un des prévenus évoque la présence de 2000 personnes prêtes à aller porte-à-porte à Amiens pour éclairer l affaire Brigitte, promettant l intervention de blogueurs américains.
Origine et déroulement de la plainte
L affaire a émergé après la plainte déposée par Brigitte Macron le 27 août 2024, conduisant à plusieurs vagues d interpellations, notamment en décembre 2024 et en février 2025. L enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
Profils variés et principaux prévenus
Les prévenus proviennent de milieux divers, allant d un galeriste à un enseignant, un informaticien, un élu local et un publicitaire connu sous le pseudonyme Zoé Sagan. Son compte X, suspendu à plusieurs reprises, est souvent présenté comme lié aux sphères complotistes.
Intervenante et relais médiatique
Parmi les prévenus figure aussi une médium, journaliste et lanceuse d alerte âgée de 51 ans sous le pseudonyme Amandine Roy. Elle aurait largement relayé la rumeur selon laquelle Brigitte Macron, née Trogneux, n aurait jamais existé et que son frère Jean-Michel aurait pris cette identité après une transition, selon l avocate Maud Marian. Celle ci précise qu elle s est contentée de rebondir sur l actualité et qu aucun message n était directement adressé à Mme Macron.
Procès et risques encourus
Les auditions doivent débuter lundi à 13h30 au tribunal correctionnel de Paris. Les prévenus encourent jusqu à deux ans d emprisonnement. Me Jean Ennochi, l avocat de Brigitte Macron, n a pas communiqué sur la présence ou non de la Première dame à l audience.
Contexte judiciaire et précèdent
Par ailleurs, une première condamnation pour diffamation prononcée en première instance en septembre 2024 a été annulée en appel le 10 juillet. Brigitte Macron et son frère se sont pourvus en cassation contre cette décision.
Portée internationale et contexte médiatique
Des cas similaires d infox à caractère transphobe ont touché des dirigeantes dans le monde, notamment Michelle Obama, Kamala Harris et Jacinda Ardern.