Melissa, l’ouragan qui quitte Cuba et se dirige vers les Bahamas

Melissa en mouvement : départ de Cuba et cap sur les Bahamas

Des habitants de Santiago de Cuba, munis de machettes, s’organisent pour dégager les rues et faciliter les déplacements après le passage de l’ouragan. Plusieurs pans de maisons se sont effondrés; des toitures en tôle ont été arrachées par les vents violents et la ville est privée d’électricité, avec de nombreux poteaux renversés. Des rivières voisines ont débordé et l’eau peut atteindre la taille dans certaines zones.

Trajectoire et prévisions officielles

Melissa se trouve désormais au large des côtes est de Cuba, accompagnée de vents proches de 155 km/h, tandis que les pluies torrentielles persistent sur l’île, selon le centre national des ouragans (NHC). L’ouragan se dirige ensuite vers les Bahamas, où une tempête dangereuse est attendue, et pourrait gagner les Bermudes jeudi soir, d’après le NHC.

Crues et risques hydrologiques attendus à Cuba

Dans l’est de l’île, où environ 735 000 personnes avaient été évacuées, les prévisions tablent sur 250 à 500 mm de précipitations, avec des valeurs locales pouvant atteindre 635 mm, surtout dans les zones montagneuses. Ces précipitations pourraient provoquer des crues soudaines et des glissements de terrain.

Des habitants circulent à moto dans des zones inondées avant l’arrivée de Melissa sur Santiago de Cuba, le 28 octobre 2025. Selon Cubadebate, les eaux progressent dans la chaîne montagneuse de la Sierra Maestra et emportent tout sur leur passage. Le président cubain Miguel Díaz-Canel a évoqué des dégâts considérables mais n’a pas encore fait état d’un bilan humain.

À Haïti, touchée par de fortes pluies mais pas directement frappée par le centre de l’ouragan, on déplore au moins 20 morts et 10 disparus, selon Emmanuel Pierre, directeur général de la Protection civile.

La Jamaïque : témoin majeur de l’événement

L’ouragan Melissa a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, devenant le plus puissant à toucher terre en 90 ans, et provoquant des destructions massives des infrastructures et des réseaux. Des personnes recherchent refuge dans des abris, et les premières évaluations évoquent des dégâts importants avec une estimation préliminaire d’un million de personnes touchées.

Des responsables soulignent la nécessité d’une réponse rapide et coordonnée face à ces dégâts importants et prolongés.

Bilan et messages officiels

Le bilan humain n’est pas encore définitivement établi en Jamaïque. Le Premier ministre Andrew Holness a indiqué que, à ce stade, aucun décès n’avait été confirmé, alors que trois morts ont été dénombrés au Panama et un en République dominicaine. Le ministre Dana Morris Dixon rappelle que les dégâts restent importants dans l’ouest du pays, Kingston n’étant pas gravement touchée pour autant.

Besoins humanitaires et reconstruction

Les autorités estiment que les besoins en eau et en nourriture seront considérables, en raison des inondations qui polluent les puits et détruisent les cultures. Les dégâts aux infrastructures devraient aussi accroître la demande en soins de santé primaires, en particulier pour les personnes souffrant de maladies chroniques telles que le diabète ou l’hypertension.

Des aides et des efforts entre partenaires humanitaires sont nécessaires pour répondre à ces besoins et préparer les prochaines phases de reconstruction dans les pays touchés.