La tendresse du ventre de la baleine : immersion chorégraphique à Vidy-Lausanne signée Géraldine Chollet

Une création immersive à Vidy-Lausanne

À Vidy-Lausanne, la chorégraphe Géraldine Chollet présente La tendresse du ventre de la baleine, une pièce saluée cette année par le Prix suisse des arts de la scène et portée par la compagnie qu’elle dirige.

Ouverture et cadre conceptuel

Le spectacle s’appuie sur une exergue tirée d’une citation d’Alabaster DePlume, utilisée comme porte d’entrée dans l’univers présenté. Le public est invité à s’installer sur des coussins et à capter le pouls de la salle dans le Pavillon de Vidy.

Dispositif scénique et énergie du damier

On découvre un grand damier composé de coussins, de tabourets et de quelques chaises, autour d’environ une centaine de spectateurs. L’atmosphère est douce; Billie Bird circule dans l’espace en chantant doucement et, dès que sa guitare entre en jeu, l’espace se charge d’une énergie puissante. Huit danseurs et danseuses prennent alors possession du terrain et effectuent une course frénétique autour du public, dans une dynamique hypnotique, tous vêtus de bleu.

Proximité et immersion

Quand ce mouvement s’apaise, les interprètes traversent à nouveau le damier et le public se retrouve au cœur de l’action, dans une relation quasi intime avec les artistes. C’est, dans ce moment précis, ce qui est annoncé comme étant « le meilleur endroit où être ».

Épopée collective sans contact physique

La chorégraphie privilégie une épopée collective sans contact direct entre interprètes et spectateurs, tout en dessinant une connexion perceptible et quasi télépathique dans l’espace partagé. Les danseurs et danseuses déploient des chorégraphies individuelles, se regardent, se répondent et déambulent dans les allées du damier, seuls ou en groupe.

Parcours artistique et influences

En parallèle de ses spectacles, Géraldine Chollet enseigne la danse gaga, une approche vivement associée à une certaine liberté d’expression visible chez la compagnie Batsheva. Sur scène, Billie Bird est accompagnée par la DJ zurichoise Iman Waser, alias Mânaa, dont les boucles électroniques insufflent une énergie collective et font vibrer la salle comme lors d’une expérience clubbing, mais au cœur de la danse contemporaine.

Réception et programmation

Considérée comme une épopée collective, la pièce a reçu un accueil enthousiaste du public. La critique Thierry Sartoretti attribue la note maximale (5/5) dans Vertigo. La tournée se poursuit au Théâtre Vidy-Lausanne jusqu’au 9 novembre 2025, puis ADC Genève est prévu du 13 au 15 novembre 2025.

Note: 5/5 – Thierry Sartoretti/ld