Genève : un père comparaît pour enlèvement d’enfants et tentative de meurtre envers des policiers

Procès à Genève : un père face à des accusations d’enlèvement et de tentative de meurtre

Un homme de 53 ans, cheveux courts et lunettes, vêtue d’une veste de costume, est détenu et comparaît devant le Tribunal correctionnel de Genève. Il est reproché d’avoir, à l’automne 2022, enlevé à deux reprises son fils et sa fille à la sortie de l’école à Thônex, et d’être poursuivi pour une tentative de meurtre par dol éventuel envers des policiers.

Premiers éléments du dossier et contexte

Lors de ce premier jour d’audience, l’avocat du prévenu, Me Nicola Meier, a présenté son client comme dévasté par la décision du Tribunal de protection de l’adulte et de l’enfant (TPAE) d’accorder la garde exclusive à la mère, décision notifiée le 7 octobre 2022. Selon l’avocat, le père a vécu ce coup dur comme une erreur et affirme avoir pris les enfants le week-end à la demande de la mère. Il explique avoir récupéré les enfants à l’école, les faire manger et avoir passé le week-end avec eux.

Un autre épisode du même type a eu lieu le 22 novembre: il serait venu chercher les enfants à la sortie de l’école et les aurait emmenés en France voisine. La police a retrouvé leur trace. Suite à ces faits, le TPAE a interdit au prévenu d’approcher ses enfants, interdiction qu’il aurait contrevenue en se déguisant pour participer au cortège des promotions et en décorant un wagon avec une banderole « Joyeux anniversaire 10 ans », avant de descendre du train dans lequel sa fille s’apprêtait à monter.

Autres éléments et accusations

Le dossier décrit également un homme violent, menaçant et injurieux, selon l’accusation. Le prévenu est aussi reproché d’avoir placé une balise sur le véhicule de son ex-conjointe et d’avoir utilisé un drone. Il aurait déclaré être prêt à détourner une ressource pour savoir comment vont ses enfants et aurait ajouté avoir utilisé toutes les ressources possibles sans résultat, tout en reconnaissant des comportements maladroits.

Témoignages et perception des proches

La mère des enfants, partie plaignante, a raconté le stress lié à la découverte d’un tracker sur sa voiture et la difficulté de peser chaque mot de peur d’être mal interprétée. Elle a également évoqué la crainte qu’il puisse aller plus loin, soulignant qu’elle se réfère à un ensemble de « dizaines de classeurs remplis de délits ». Selon elle, les enfants vont bien et ont repris le chemin de l’école, ce qui est perçu comme un élément positif dans ce contexte. Elle a ajouté que la situation des enfants évolue, mais que l’inquiétude persiste.

Le procès se poursuit jeudi et vendredi, avec d’autres témoignages et éléments à examiner.