Condamnations allant de 10 à 13 ans pour trois femmes liées à l’EI, une peine qualifiée d’« équilibrée » par l’avocat
La cour d’assises spéciale de Paris a prononcé des peines comprises entre 10 et 13 ans de réclusion criminelle à trois femmes impliquées dans le groupe Etat islamique (EI). L’une d’entre elles est la nièce des frères Clain.
Répartition des peines et suivi
Jennyfer Clain, 34 ans, a été condamnée à 11 ans de réclusion. Le parquet national antiterroriste avait réclamé 13 ans contre elle. Christine Allain, 67 ans, écope de 13 ans de réclusion assortis d’une sûreté des deux tiers; le parquet avait demandé 15 ans. Mayalen Duhart, 42 ans, reçoit 10 ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt à effet différé; les réquisitions prévoyaient la même durée. En outre, chaque condamnée est soumise à un suivi socio-judiciaire de huit ans.
Contexte du jugement
Les trois femmes avaient été jugées depuis le 15 septembre pour avoir rejoint l’EI en 2014, accompagnées de leurs enfants. Elles sont restées en Syrie jusqu’en 2019, avant d’être arrêtées et renvoyées en France.
Réactions et déclarations des avocats
Me Guillaume Halbique, avocat de Jennyfer Clain, a salué une décision « équilibrée », soulignant qu’ l’absence de période de sûreté pourrait faciliter une éventuelle remise de peine et indiquant que sa cliente ne ferait pas appel, « a priori ».
Avant le délibéré, Mayalen Duhart a déclaré: « Je ne suis pas une victime, les victimes ce sont les autres, ce sont ceux que l’organisation à qui j’ai appartenu a torturés, massacrés: je suis responsable ». Ces propos reflètent son positionnement dans le dossier.