Affaire Jacques Doillon : Judith Godrèche sous le coup d’une mise en examen et ses enjeux juridiques

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Judith Godrèche s’exprime après sa mise en examen dans l’affaire Jacques Doillon

Le 10 septembre 2025, l’actrice Judith Godrèche a annoncé via son compte Instagram qu’elle avait été formellement mise en examen. Selon ses déclarations, cette décision concerne des propos pouvant contenir des accusations ou imputations de faits susceptibles de compromettre l’honneur ou la réputation de Jacques Doillon, le réalisateur visé par cette procédure.

Cet événement survient dans un contexte où l’actrice de 53 ans avait auparavant accusé le réalisateur d’agressions sexuelles en 2024. La confirmation de sa mise en examen ne constitue pas une surprise étant donné qu’elle avait déjà été convoquée en novembre dernier pour une affaire de diffamation liée à cette affaire.

Les réactions et les enjeux d’une procédure judiciaire

Dans un message publié sur la même plateforme, Judith Godrèche a exprimé son sentiment d’injustice, en dénonçant un décalage entre le traitement réservé à ses accusations et celui réservé à la plainte qu’elle a déposé. Elle s’interroge sur la perception que cela peut donner aux victimes potentiellement intimidées ou dissuadées de dénoncer des faits de violence ou d’abus.

Elle a également évoqué la perspective d’un procès qui opposerait ses accusations à la position de Jacques Doillon, soulignant qu’elle souhaite apporter sa version des faits. Elle a également laissé entendre qu’elle pourrait être accompagnée d’autres personnes témoins de son récit dans cette démarche judiciaire.

Le recours à la plainte pour diffamation dans le contexte des affaires de violences sexuelles

Une tactique dénoncée comme un moyen d’intimidation

L’utilisation de plaintes pour diffamation dans le cadre d’affaires impliquant des accusations de violence ou d’abus sexuel est souvent dénoncée par des victimes et des défenseurs comme pouvant constituer une forme d’intimidation judiciaire. Ce phénomène soulève des questions sur la possibilité pour les victimes d’accéder à la justice et de faire entendre leur parole.

Le 6 septembre, un collectif de journalistes a exprimé son inquiétude face à la mise en examen de la journaliste sportive Marie Portolano. Celle-ci s’était vue saisir par une plainte pour diffamation déposée par le chroniqueur Pierre Ménès, après avoir évoqué une agression sexuelle survenue en 2016 lors d’une émission de Canal+. Selon ce collectif, ces recours peuvent inverser le rôle traditionnel en plaçant la victime dans une position d’accusée, ce qui pourrait décourager d’autres victimes à témoigner.

Il reste à voir comment ces procédures seront suivies dans le respect des droits de toutes les parties et dans un cadre juridique garantissant l’équité.