Gaza : États-Unis et partenaires arabes appellent à un vote rapide à l’ONU sur le plan de paix américain
Contexte et objectif du Conseil de sécurité
Les États-Unis intensifient leurs efforts pour obtenir l’adoption d’un texte de résolution soutenant le plan de paix présenté par Donald Trump pour Gaza, en vue d’un vote prévu au Conseil de sécurité de l’ONU lundi.
Le projet prévoit notamment l’établissement d’un « comité de la paix » doté d’un mandat jusqu’à fin décembre 2027 et la possibilité de déployer une force internationale (ISF). Le texte autorise ce dispositif à utiliser toutes les mesures nécessaires dans le cadre du droit international, afin de soutenir la sécurité des frontières en coopération notamment avec Israël et l’Égypte, la démilitarisation de Gaza, le désarmement des groupes armés non étatiques, la protection des civils et la formation d’une police palestinienne.
Par ailleurs, une version concurrente circulée par la Russie ne prévoit ni la création du « comité de la paix » ni le déploiement immédiat d’une force internationale.
Face aux réserves exprimées par certains pays, les États-Unis ont averti des risques d’un rejet de leur texte et ont mis en avant le soutien affiché par plusieurs partenaires arabes et musulmans. Ils estiment que ce plan pourrait tracer « un chemin viable vers la paix et la stabilité » dans la région.
Le Royaume-Uni a pour sa part apporté son soutien public au texte américain.
Réactions et positions des acteurs internationaux
Une déclaration commune a réuni les États-Unis et plusieurs partenaires — dont l’Égypte, le Qatar, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, l’Indonésie, le Pakistan, la Jordanie et la Turquie — pour appeler à une adoption « rapide » du texte américain, qui prévoirait notamment la possibilité d’une force internationale dans le territoire palestinien et qu’ils présentent comme une voie vers la paix et la stabilité régionale.
Dans le même esprit, l’Union européenne et d’autres acteurs diplomatiques ont été évoqués comme soutiens, mais des divergences subsistent notamment avec la Russie qui a présenté un texte concurrent sans autoriser une force internationale ni un comité de paix.
Éléments sur le terrain et dimension humanitaire
Sur le terrain, des tensions et des violences continuent d’alimenter l’actualité. L’Autorité palestinienne a fait état de la mort de deux adolescents, âgés de 15 ans, près de Hébron, dans le secteur de Beit Omar, alors que l’armée israélienne avait annoncé avoir neutralisé deux personnes présentées comme des terroristes.
Le ministère de la Santé palestinien a confirmé le décès de Bilal Bahaa Ali Baaran et Mohammad Mahmoud Abou Ayache, tous deux âgés de 15 ans, dans des circonstances liées à des tirs à Beit Omar. De son côté, l’armée a signalé des éliminations dans le secteur de Karmei Tzur, près d’Hébron, lors d’opérations visant des individus considérés comme dangereux.
Concernant les otages et les dépouilles, Israël a reçu via la Croix-Rouge l’une des dernières dépouilles d’otages encore retenues par le mouvement Hamas et ses alliés à Gaza. Le cercueil devait être transféré en Israël pour identification à l’Institut national de médecine légale de Tel-Aviv. Le Hamas et les Brigades Ezzedine al-Qassam avaient annoncé la remise prochaine d’un corps d’un otage retrouvé dans la région de Morag, au nord de Khan Younès, à l’heure locale.
Selon les informations relayées, sur les 28 otages promis par le Hamas et ses alliés dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu, 24 avaient été rendus à ce jour, et environ 20 otages vivants avaient été libérés. De son côté, Israël a libéré près de 2000 prisonniers palestiniens et a restitué des corps de Palestiniens selon les modalités de l’accord. Des échanges et des restitutions de dépouilles ont été régulièrement annoncés au fil des jours, avec des confirmations ponctuelles sur l’identification et le rapatriement des restes.
Évolutions et enjeux diplomatiques
Par ailleurs, des échanges et des messages diplomatiques se sont enchaînés: des sorties publiques évoquant le maintien du cessez-le-feu et la nécessité d’avancer vers la mise en œuvre d’un cadre de paix durable. Des visites et entretiens entre responsables américains et acteurs régionaux se sont multipliés afin d’assurer l’application des accords et la continuité des accords de cessez-le-feu à Gaza.
Sur le volet politique, Mahmoud Abbas a réaffirmé à Paris son engagement en faveur de réformes au sein de l’Autorité palestinienne, incluant la tenue rapide d’élections. Emmanuel Macron a évoqué la possibilité de créer un comité conjoint pour préparer la Constitution de l’État palestinien, une étape dans le cadre de la reconnaissance française de l’État palestinien. Par ailleurs, des déclarations françaises ont évoqué des lignes rouges concernant les projets d’annexion ou de colonisation en Cisjordanie et exhorté les parties à éviter toute action susceptibles d’escalader les violences.
Volets régionaux et appels internationaux
Des développements supplémentaires ont été rapportés concernant les tensions au Liban et en front sud, avec des frappes aériennes et des échanges de tirs attribués au Hezbollah et aux mouvements affiliés. L’ONU et des partenaires européens ont appelé à la prudence et au respect du cessez-le-feu, tout en exhortant chacun à éviter toute mesure susceptible d’aggraver la situation et de compromettre les progrès réalisés jusqu’ici.
Dans ce contexte, les circulations de textes au Conseil de sécurité et les déclarations des acteurs internationaux s’inscrivent dans une dynamique visant à accélérer les démarches diplomatiques autour du conflit à Gaza et à consolider un cadre de paix pour la région.